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"J'en ai de nombreuses preuves, dont les plus simples sont les suivantes, et qui
furent constatées par tout le personnel médical et militaire qui m'accompagnait.
"J'ai reçu un certain nombre d'Allemands, évacués rapidement d'hôpitaux
avancés, et qui m'arrivèrent sur brancards, absolument nus.
"Il y en eut un, entre autres, un Prussien de garde, qui n'avait aucune plaie
suppurante, mais une fracture du rachis, dont l'odeur fut tellement épouvantable,
rappelant celle du suif fondu, que plusieurs infirmiers ne purent le soigner. Il était
d'une extrême maigreur, et un médecin auxiliaire qui le soignait spécialement,
prétendit qu'il en conservait l'odeur sur lui toute la soirée. A sa mort, l'odeur sui
generis disparut et fut remplacée par celle de la décomposition cadavérique, qui
n'était pas du tout la même.
"J'ai observé encore cette odeur de "Bromidrose fétide" sur d'autres cas
analogues et recueillis dans les mêmes conditions"
110.

Directement liée à l'odeur, la polychésie (mot fabriqué à partir du grec :
beaucoup et déféquer). "Dans toutes les invasions antérieures, les hordes
germaniques s'étaient signalées à l'attention par le débordement d'évacuations
intestinales dont elles jalonnaientleur marche..."
111.

Les propos scatologiques étaient recherchés jusque dans les lettres que Luther
écrivait à son ami Melanchthon et dans l'usage (alors courant) des excréments dans
la pharmacopée.

Trois facteurs expliquaient cette tolérance des Allemands pour l'odeur fécale :
elle se rapprochait de la leur et ils ne pouvaient la percevoir ; leur sens olfactif avait
dégénéré ; ils en tiraient vanité comme ils tiraient vanité de leurs autres
débordements bien connus : gloutonnerie, voracité et polyphagie.

On racontait que dans certaines localités serbes, les déjections emplissaient les
maisons et les rues, jusqu'à un mètre de hauteur. A Belgrade, tout était souillé et
comble de l'horreur, les Allemands s'étaient servis de la maison du Président du
Conseil comme d'abattoir.


Un médecin donna le spectre scientifique de ce désordre :


"1º La polychésie de la race allemande, par sa constance, par sa répétition et par sa
fixité, constitue un caractère de race.
2º Au point de vue hygiénique, elle résulte de l'inobservance habituelle des règles
de la tempérance et de l'hygiène alimentaire. Elle est en rapport avec le degré de
gloutonnerie et de polyphagie, tout polyphage étant nécessairement doublé d'un
polychésique.
3º Au point de vue clinique, elle est caractérisée par une activité hypertrophique de
la fonction digestive, ayant des répercussions inévitables sur toutes les autres
fonctions.
4º Au point de vue mental, les impulsions irrésistibles, la scatomanie, dont la
polychésie est le point de départ, doivent être considérées comme des
manifestations symptomatiques de la dégénérescence mentale hériditaire.
5º Au point de vue criminologique, la scatomanie des Allemands offre la plus
grande ressemblance avec les impulsions ordurières, dont certains malfaiteurs
aggravent l'accomplissement de leurs crimes et de leurs délits. Elle constitue, en
quelque sorte, la signature des criminels dépourvus de toute pudeur, de tout sens
moral et en voie de régression mentale.
6º Au point de vue psychologique, la polychésie irrésistible et la scatomanie des
Allemands témoignent d'une insuffisance marquée du pouvoir de contrôle mental,
d'une éducation défectueuse des centres modérateurs du système nerveux et de la

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110Extrait de la lettre d'un médecin, C.M., (1916), p. 317.
111Dr. BERILLON, communication à la Société de médecine de Paris sur "La polychésie de la
race allemande", C.M., (1916), p. 308.

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