Ainsi le lait maternel du statut d'
" objet dans le commerce " a le
statut juridique de " chose hors commerce
ou à commercialisation
limitée ".
Il est même traité
parfois comme une marchandise lorsqu'il est
vendu par l'intermédiaire des lactariums
bien que la doctrine
française refuse d'assimiler un
élément séparé du corps à
une
marchandise.
" Plus le corps, envisagé
comme virtuellement distinct de l'homme
qu'il incarne, perd sa valeur morale et plus
s'accroît sa valeur
technique et marchande ".
256
Selon les juristes " ce qui se
traduit alors en argent n'est pas le
corps ou l'un de ses éléments,
c'est le travail d'observation, de
prélèvement, d'analyse, de
transformation " (...) " Ce qui est en
cause n'est plus un produit du corps humain,
mais un dérivé, sous
forme de substance fabriquée. Par
conséquent, à la phase de recueil
du
produit, succède celle de sa transformation. Ce qui
fait l'objet
d'un prix, ce n'est pas une part du corps
humain, c'est le travail
fourni et la substance qui en
résulte ". 257
256Le
Breton David, Antropologie du corps et Modernité,
P.U.F.,
Paris,
1990, p. 231.
257Comité Consultatif National d'Ethique
pour les sciences de
la vie
et de la santé, Les avis de 1983 à 1993,
Xº
anniversaire, Inserm, Paris, 1993, p.
280.
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