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Jean-Pierre BAUD

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autre humain qu'ils deviennent des rapports de personne à chose

à qu'ils entrent dans la sphère du droit.
A l'instant de sa naissance l'être humain viable acquiert
la personnalité juridique et on serait tenté de dire que, dès lors,
ses relations avec les choses sont nécessairement des relations de
personne à chose. Mais ce serait oublier toutes les interrogations
de la philosophie antique et médiévale sur les relations entre le
microcosme du corps humain et le macrocosme de l'univers

astral. Pour les Grecs, le
kosmos, c'était avant tout l'ordre et
les seuls ensembles parfaitement finis et ordonnés leur
semblaient être l'univers astral (
makrokosmos) et le corps

humain (
mikrokosmos). L'idée de mettre en relation les deux
univers allait de soi et la correspondance entre le microcosme et
le macrocosme, l'un des thèmes majeurs de la pensée médiévale
(tant savante que populaire), disait que l'ordre naturel des
choses mettait directement en relation le corps de chaque
homme avec l'immense ensemble des choses composant

l'univers astral.
La théorie du microcosme et du macrocosme soutenait
une astrologie médicale qui eut la vie dure et une astrologie
populaire qui continuera à se moquer des progrès de la science.
Elle intégrait aussi, dans la lignée de la médecine hippocratique
qui attribuait tant d'importance au climat, les relations du corps
et de son environnement. Là encore, il s'agit d'un ordre naturel
des choses qui définit les relations du corps avec les autres
choses, rapport de chose à chose relevant de la physique, de la
chimie et des sciences naturelles. Le droit n'a rien à faire en ce

domaine.
J'ouvre ici une parenthèse pour avouer que je ne crois
pas en l'existence d'un droit naturel
6. Je suis d'accord lorsqu'il


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6C'est aussi l'opinion de P. LEGENDRE, "Ce que nous appelons le droit",
Le Débat, Paris, Gallimard, mars-avril 1993, p. 107 :"Le droit n'a rien de