des Romains et de leurs
héritiers a fondé une civilisation en
censurant ce que la psychanalyse
dévoile. Dans un domaine
où seul Pierre Legendre a
réussi le pari de la
transdisciplinarité, la
modestie s'impose lorsque, simple
historien du droit, on tente
d'indiquer quelques pistes pour
percevoir ce que le silence
civilisateur veut dire.
LE CHAOS DIONYSIAQUE
Le culte dionysiaque cesse d'être
énigmatique dès qu'on y
perçoit que la civilisation
gréco-romaine, qui sera notre
point de départ, a voulu
très exactement y exprimer le
chaos de la matière vivante,
chaos sur lequel on insiste
pour mettre en valeur l'ordonnance
civilisatrice qui en est
née. De l'immense
littérature consacrée à Dionysos et
à son
culte orgiaque, retenons que la mise
en scène du grand
mélange exige la mise en ordre
du lendemain de fête,
laquelle confirmera les rôles
répartis en ce qui a été
inséré
dans les catégories : le
sacré et le profane, le vivant et le
mort, l'homme et la femme, le
végétal et l'animal, la vie
humaine et les autres formes de
vie.
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